Un bougeoir et des lunettes



Quels beaux cadeaux offrir aux visiteurs de ce site pour le début de l'année 2008 ? Un bougeoir ayant appartenu à Gabriel Pagnerre, ainsi que ses lunettes avec une monture en or.



Voici des précisions importantes que nous apportent Francis Pagnerre :

"Dans le livre page 92, l'auteur indique que Gabriel Pagnerre n'a jamais appartenu à aucune obédience maçonnique.
Mon père Claude m'avait affirmé le contraire en me disant que mon grand-père était franc-maçon.
Je n'en ai pas la preuve mais je possède un encrier* en porcelaine lui ayant appartenu et qui porte les symboles maçonniques avec comme indications le nom d'une loge "AMITIE - BOULOGNE S/MER" 00905.17 X bre**. Cette date pourrait être soit la création de la loge, soit celle de son initiation. Sur certains documents ou photos, vous pourrez remarquer que sa signature est souvent accompagnée de trois points en triangle."
* En fait il s'agit d'un bougeoir qui pouvait recevoir une grande bougie centrale et trois plus petites en triangle.
** Le signe précédant 905 est celui de l'infini

Du mobilier signé Pagnerre




Cette bibliothèque a appartenu à Gabriel Pagnerre, elle a été dessinée par lui-même. On retrouve une similitude avec le mobilier qui ornait son cabinet d'architecture au Vert Cottage.
Francis Pagnerre nous apporte les précisions suivantes :
Cette bibliothèque avec glaces biseautées et ce grand cache-pot en cuivre ont été dessinés par Gabriel Pagnerre et faisait partie du mobilier de son bureau.

Ci-dessous un gros plan sur un des piliers de cette bibliothèque. Remarquez au-dessus le cache pot en cuivre
qui a appartenu également à Gabriel Pagnerre.






La date exacte du décès de Gabriel Pagnerre enfin connue

C'est bien en 1939, le 2 juin à 4 heures qu'est décédé Eugène Gabriel Pagnerre.
Nous venons enfin de recevoir la copie de l'acte d'état civil (reproduite ci-dessous), que viens de nous adresser Francis Pagnerre.
C'est grâce à lui que nous avons enfin ce document, car en tant que descendant il a pu demander cette pièce.
Pourquoi cette date de 1938 qui figure partout ?


C'était une Peugeot 201 cabriolet affaire

Merci à Lucien Vancoppennolle, qui nous donne des informations concernant la voiture de Gabriel Pagnerre.

Il s'agit donc d'une Peugeot (Geugeot) 201 cabriolet affaire, qui possédait une capote avec une petite glace à l'arrière et un raidisseur visible entre les phares avant. La grille de la calandre ne possède pas encore le motif 201. Cette voiture fut assez répandue, mais dans cette variante elle était assez rare.

Cette voiture fut présentée au salon de Paris en 1928. La production de 142 309 véhicules s'échelonna de juillet 1929 à septembre 1937. Il existait 13 types principaux, 58 modèles de carrosseries et 5 moteurs différents.
L'immatriculation MB6 a été utilisé dans le département du Nord à partir du 1er octobre 1931 jusqu'au 1er juillet 1932. Le 3249 MB 6 correspond à une mise en circulation début 1932.

La 201 fut la première Peugeot avec cette numérotation à zéro au milieu qui deviendrait bientôt une des signatures de la marque. La 201 était une voiture sérieusement étudiée et soigneusement construite. A l'image de l'Austin Seven anglaise, ce n'était pas un véhicule au rabais, mais une véritable automobile à échelle réduite, aux proportions justes et à l'équipement complet. Il suffisait de quelques accessoires pour lui donner une allure élégante. Ce modèle permit a la firme de Sochaux de franchir la crise avec un minimum de dommages.

L'école du Colbras à Halluin

Un album retrouvé montre la construction en 1932 de l'école du Colbras à Halluin.

Parmi la centaine de photos commentées de la main même de Gabriel Pagnerre nous en avons extraites quelques unes.


Agrandissement de la première photo de l'album. C'est le début du chantier, le 1er juin 1932. Gabriel Pagnerre sur la droite commente les plans au milieu des champs.


Emouvante ces trois vues de la voiture de Gabriel Pagnerre venu surveiller les approvisionnements en béton (ci-dessus) ou devant l'école déjà bien avancée en juillet 1932 ou lors de la pose des clôtures (ci dessous).

Ci-dessous l'entrepeneur P. Lebrun, ami de Gabriel Pagnerre, photographié devant l'école le 25 août 1932.

Cette photo de l'école presque achevée montre un détail intéressant avec des personnages et des enfants autour de la voiture de Gabriel Pagnerre.

Les inscriptions école des filles et école de garçons sont apposées. Pagnerre est venu sur le chantier. L'immatriculation de sa voiture est visible : 3249 MB 6



Plaque à modifier


Grâce à Francis Pagnerre nous savons que son grand père est décédé en 1939 (et non pas en 1938). Il faudra donc modifier la plaque qui se trouve au bout de l'avenue du Trocadéro. A moins de la conserver comme document historique, et d'en apposer une autre, à proximité, rectificative et plus explicite, détaillant la biographie de cet architecte.
On pourrait profiter de la venue du petit fils et de sa famille au printemps prochain pour procéder à cette deuxième pose de plaque. Aurons nous les mêmes émotions et surprises que la première fois ?
On espère également la venue de Nathalie Ponchel-Aguilera et de sa famille à cette occasion.

Pagnerre, quel as !


Cette carte photo, qui est reproduite à la page 73 du livre "Gabriel Pagnerre, architecte de notre terre" a été prise en 1918.



Le recto de cette photo carte postale comporte ce texte :
Lieutenant au 2ème génie. Quel as. Ptit papa. Fait à Paris en 1918. C'est la guerre !! 44 ans. Toujours pareil !!!

Les vacances de Pagnerre ... et les liens avec le littoral

Plusieurs photos ont été prises à l'occasion de vacances à la mer de la famille de Gabriel Pagnerre. Il était de coutume et fréquent de passer la belle saison sur le littoral de la mer du Nord.

Deux clichés issus de la collection privée familiale, nous montre juste après guerre, la paix civile retrouvée, quelques instants de ce bonheur revenu : En 1918 dans la Villa Occident à Mers Plage (Mers-les-Bains) et en 1920 à Blankenberge, en Belgique, dans la Villa Manu.

A Mers Plage en 1918 à la Villa Occident

A Blankenberge en 1920 à la Villa Manu

En 1918, à Mers Plage, il est probable que Gabriel Pagnerre, n'y sera pas présent. Il n'est pas encore démobilisé, il ne le sera que début 1919, ayant été responsable comme Officier de Génie d'une partie de la reconstruction des routes dans les nouvelles régions libérées.


La Villa Occident à un siècle d'écart sur la digue de mer à Mers-les-Bains
au n° 31 de l'Espace du Général Leclerc

Sur la photographie prise, en 1920, à Blankenberge en Belgique, sur le balcon du rez-de-chaussée, il apparaît à droite du poteau. La côte belge jouit déjà d'une belle réputation pour les activités balnéaires.

La digue de mer à Blankenberghe a été totalement défigurée, avec la destruction de toutes ces belles villas, dont la Villa Manu. A proximité d'Ostende ce ne sont que des immeubles de plusieurs étages en front de mer. 

A Mers-les-Bains, c'est l'inverse, ce sont plus de 600 villas, très colorées, d'architecture balnéaire de la Belle Epoque qui agrémentent la digue. Les voisines de la Villa Occident sont les Villa Fantaisie, Espana, etc.

L'attachement au littoral

Cet amour pour la plage, on la retrouvera d'ailleurs en clin d'œil dans des constructions à Armentières avec des cabines de bains installées au niveau des chéneaux !


On note des attaches particulières au littoral. En effet, les parents sont originaires de cette région. Le papa est né à Gravelines et la maman à Dunkerque, ville dans laquelle ils se marieront, tandis que leur fils unique naîtra à Petite-Synthe.


L'acte de mariage des parents de Gabriel Pagnerre à Dunkerque


L'acte de naissance de Gabriel Eugène Pagnerre à Petite-Synthe

Si l'activité principale de Gabriel Pagnerre, comme de son père Louis Lucien, a été surtout prolifique sur la métropole lilloise, on remarque de nombreuses constructions sur littoral. 

Il réalisera quelques constructions à Dunkerque, Malo-les-Bains, Coudekerque-Branche, Saint-Pol sur Mer ainsi que son élevage avicole à Oye-Plage

Preuve supplémentaire, on sait également que la famille avait été surprise à Calais, à l'été 1914, lors de la déclaration du premier conflit mondial, d'où Gabriel Pagnerre rejoindra son corps d'armée


Gabriel Pagnerre en militaire. 
Photo prise à Téteghem le 19 janvier 1915

Pendant la guerre 14-18, un cliché du 3 juin 1916 montre la famille réfugiée à Calais, au complet lors d'une permission de Gabriel Pagnerre.


Cette photo a été prise à Calais, le 3 juin 1916, elle rassemble Gabriel Pagnerre, son épouse et les 3 enfants : Marc, Claude et Nelly. C'est le seul cliché retrouvé qui présente la famille Pagnerre au complet.

Nous savons également que Gabriel Pagnerre sera Franc-maçon dans la loge Amitié de Boulogne-sur-Mer dont il y deviendra vénérable le 17 décembre 1905.


Le bougeoir franc-maçon (ainsi que les lunettes) de Gabriel Pagnerre de la loge " Amitié " de Boulogne-sur-Mer avec la date °°°905 17 X bre

La famille reviendra sur le littoral pour le mariage de Nelly Lise Mauricette Pagnerre, à Oye-Plage, le 18 juin 1928, avec Laurent Lucien Henri Hahn.


L'acte de mariage de Nelly Pagnerre avec Laurent Hahn à Oye-Plage

A la fin de sa carrière Gabriel Pagnerre réalisera avec Jules Potier des constructions sur le littoral.


L'école de Saint Pol-sur-Mer réalisée avec Jules Potier


Gabriel Pagnerre s'est associé avec Jules Potier, qui est installé au 21 rue belle Rade à Malo-les-Bains (Dunkerque). La mention Constructions industrielles, avicoles et agricoles apparaît. Cela fait référence à l'élevage avicole du Château du Bois à Oye-Plage dont l'adresse figure également sur cette entête de courrier.



Le n° 8 Place Ferdinand Schipman à Dunkerque 
(ancienne place de la mairie à Malo-les-Bains)
construit en association par Gabriel Pagnerre et Jules Potier





Dernière demeure

Nous n'avions aucune précision quant à la dernière demeure de Gabriel Pagnerre, un comble pour un architecte !

Nous savons maintenant que les cendres de Gabriel Pagnerre ont été mises au colombarium du Père Lachaise à Paris. La date du décès est 1939 et non pas 1938 comme nous le pensions.

Il se trouve avec son épouse Eugénie Bloclet et ses deux fils Claude et Marc. Nelly est enterrée à Hazebrouck.


Des nouveaux documents

Grâce à Francis Pagnerre, le petit fils de Gabriel que nous venons de retrouver, c'est une quantité de nouveaux documents et nouvelles informations que nous rassemblons.

L'appartenance de Gabriel Pagnerre à une loge maçonnique vient d'être confirmée. Nous n'avions pu obtenir de certitude jusqu'à présent. Ce sujet et bien d'autres pourront être développés dans un nouveau livre à paraitre. C'est ce que nous pressentions lors de la publication du livre " Gabriel Pagnerre, architecte de notre terre ". Le but de ce blog étant de faire partager les dernières découvertes en attendant. Mais la finalité du blog a été largement dépassé en permettant justement cette rencontre. Un colis heureusement recommandé posté le 17 octobre ... à fini par parvenir le jeudi 25 octobre !

Dans son contenu une photo de Gabriel Pagnerre à 49 ans (en 1923), ci-dessous, qui a été reproduite dans le tome 2 de " Mémoires en images " aux éditions Alan Sutton paru fin juin 2008.


Émouvante cette photo de Gabriel Pagnerre en militaire prise à Téteghem le 19 janvier 1915. Gabriel Pagnerre note : guerre 1914-1915 ... il ne peut se douter que cette guerre durera encore 3 ans.


Également cette belle photo prise à Calais, le 3 juin 1916, qui rassemble Eugène Gabriel, son épouse et les 3 enfants : Marc, Claude et Nelly. C'est le seul cliché retrouvé qui présente la famille Pagnerre au complet.


Ci-dessous une photo des 3 enfants d'Eugène Gabriel Pagnerre : Marc, Claude et Nelly prise à Paris en 1918.



Le cliché ci-dessous a été pris le 18 juin 1928 lors du mariage de Nelly Pagnerre avec Laurent Hahn. Gabriel Pagnerre figure sur la gauche de la photo. Cette vue a sans doute été prise à Oye Plage, dans la ferme avicole.


Cette photo a été utilisée dans le dictionnaire des contemporains. Au dos de la main de Pagnerre cette simple mention E. Gab

Un descendant de Gabriel Pagnerre retrouvé !


Nouvelle extraordinaire.
Grâce à ce blog qui est référencé par Google, un descendant de Gabriel Pagnerre, a pu nous contacter en 2007. C'est Francis, le fils de Claude, et donc le petit-fils de Gabriel.
Que d'émotions !
Quand on pense que nous avons cherché des héritiers pendant des années sans succès.




Francis Laurent Claude Pagnerre,
des yeux bleus comme son ancêtre.

Une Pagnerre de plus identifiée à Mons

Cette maison d'Eugène Gabriel Pagnerre située au n° 4 rue Franklin à Mons-en-Barœul avait pu être répertoriée grâce au travail de Nathalie Ponchel. Elle figure d'ailleurs dans la liste récapitulative à la page 141 du livre.
Toutefois la plaque enduite de peinture (indiquée par une flèche rouge sur la photo) n'avait jamais été remarquée. Les propriétaires eux-même nous ont signalé ce fait ainsi qu'un voisin. Cette construction ferait donc partie de la série de 1925.
Nul doute qu'à l'avenir cette peinture sera enlevée pour rendre cette plaque bien visible.



La livraison des derniers livres

Les derniers livres souscrits sont en cours de réception. Ce soir instant d'émotion lorsque Madame Longuépée s'est vu remettre l'ouvrage commandé. Photo prise devant l'habitation construite par Gabriel Pagnerre au 21 rue Henry Bossut à Roubaix.

Des précisions sur Jules Potier

Voici les compléments d'informations obtenus concernant Jules Potier, l'associé de Gabriel Pagnerre. 

Né à Lille le 18 février 1872, il est Architecte C.E.P.D.N. le 27 mars 1899. Membre de la S.R.A.N.F. à partir de 1907. Architecte municipal de Malo-les-Bains, il aménage, en 1902, une maison à usage de poste au 57 rue Adolphe Geeraert, et restaure le casino entre les deux guerres (1921-1924). Il est l'auteur de nombreuses villas à Malo, dont en 1897, la villa Cécile au 23 rue Belle Rade qui fut sa résidence personnelle. Egalement la villa Quo-Vadis sur la digue de mer (entre 1894 et 1905), la villa 25 place Turenne et celle 8 place Ferdinand Schipman qui sera achevée en 1927 en collaboration avec Pagnerre. Il décède à Malo le 23 novembre 1926.

Une construction de Lucien Pagnerre

Grâce à Sophie Di Nallo responsable du service " Ville d'Art et d'Histoire " à la ville de Lille, situé Porte de Paris, nous venons d'avoir connaissance de cette construction qui se trouve rue Boldoduc à Lille. Le pavillon Sainte Marthe est signé de L. Pagnerre. Il est daté de 1891. Il s'agit donc d'une construction du père. C'est le seul exemple connu jusqu'à présent d'une réalisation signé du père seul.





L'école de Nancy

Voici quelques maisons Art Nouveau de style géométrique de l'école de Nancy, que n'auraient pas désavoué Gabriel Pagnerre.

La premières est la villa Majorelle, située au n°1 dans la rue du même nom. De son vrai nom villa "Jika" du nom de l'épouse de l'ébéniste nancéien Louis Majorelle, cette villa a été bâtie en 1901 par l'architecte parisien Henri Sauvage (1873-1932).




























Jacques Majorelle, fils de Louis, était peintre mais surtout très grand jardinier amateur, qui a créé un magnifique jardin à Marrakech autour d’une villa art déco hors du commun. Le Corbusier y a mis une touche sans en être le créateur. C’est Yves St Laurent qui a racheté la maison et le jardin pour les restaurer avec l’aide de l’état marocain. Aujourd’hui seul le jardin et les dépendances aménagées en galerie d’art se visitent.
Le fameux bleu Majorelle met en valeur les verts du jardin et donne une ambiance que l’on ne trouve nulle part ailleurs.

La deuxième (ci-dessous) est la villa des Glycines, rue des Brice. Jules Villard voulait faire de ce quartier du Saurupt un ensemble Art Nouveau. Faute de moyens seules quelques maisons ont été construites. Dont celle-ci au n°5 qui avec la Villa des Roches au n°6 furent les deux premières constructions d'Emile André à Nancy.