Jules Potier associé de Gabriel Pagnerre

Jules Potier a été l'associé de Gabriel Pagnerre. Né à Lille le 18 février 1872, il est Architecte C.E.P.D.N. le 27 mars 1899. Membre de la S.R.A.N.F. à partir de 1907. Architecte municipal de Malo-les-Bains, il aménage, en 1902, une maison à usage de poste au 57 rue Adolphe Geeraert, et restaure le casino entre les deux guerres (1921-1924). Il est l'auteur de nombreuses villas à Malo, dont en 1897, la Villa Cécile au 23 rue Belle Rade qui fut sa résidence personnelle. Egalement la Villa Quo-Vadis sur la digue de mer (entre 1894 et 1905), la Villa du 25 place Turenne et celle du 8 place Ferdinand Schipman qui sera achevée en 1927 en collaboration avec Gabriel Pagnerre. Il décède à Malo-les-Bains le 23 novembre 1926.

Dans l'ouvrage " Malo-les-Bains 1891 Naissance d'une commune " publié à l'occasion du centenaire de cette station balnéaire, on trouve les précisions suivantes concernant ces deux architectes. Pierre-Yves Corbel Conservateur au Service Régional de l'Inventaire du Nord Pas-de-Calais dit : " La carrière de J. Potier est mal connue à ce jour. J. Potier est né à Lille le 18 février 1872. Admis architecte des communes et établissements publics du Nord en 1899. C'est à J. Potier que la ville de Malo confia les travaux de restauration et de réédification du casino après la première guerre."

Ci-dessus, ce dessin signé de J. Potier, était visible lors de l'exposition à la mairie de Malo-les-Bains du 28 juin au 30 septembre 1991, à l'occasion du centenaire de la station balnéaire. " Ce dessin de J. Potier illustre le type de maison que la municipalité entendait favoriser. Motivé par un louable souci d'esthétique urbaine, l'arrêté de M. Geeraert n'en constituait pas moins une atteinte au droit de propriété. L'arrêté fut donc annulé. L'interventionnisme architectural des édiles a eu pourtant certaines répercussions sur la physionomie de la Place, mais avec un décalage de quelques décennies. On constate en effet que les maisons construites face à la mairie présentent des façades d'un style à la fois homogène et soigné, en l'occurence le style néo-flamand des années 1930 (notamment la maison 8 Place Ferdinand Schipman construite en 1927 par Gabriel Pagnerre et Jules Potier et celle d'à côté, au n° 6, datée de 1934 par Lembrouck)." 

Deux œuvres de Jules Potier figure dans le patrimoine des communes du Nord (Flohic Editions). A Dunkerque : La Villa Quo Vadis au 75 Digue de Mer (ISMH 1988) et le 25 Place Turenne.


Le 25 place Turenne à Dunkerque

Gros plan sur la façade et les petits bois des fenêtres du 25 place Turenne à Dunkerque, de style art nouveau


Maison de Brasseur 423 rue Winston Churchill à Dunkerque. Architecte Jules Potier


Maison Quo Vadis au n° 75 Digue de Mer à Dunkerque (Malo-les-Bains) construite entre 1894 et 1905 par l'architecte Jules Potier


La Villa Cécile au n° 23 rue Belle Rade à Dunkerque, construite par l'architecte Jules Potier en 1897 pour devenir sa résidence principale. Sur les entêtes des courriers de l'époque avec son associé Gabriel Pagnerre, la numérotation est le 21.


Des concessions au cimetière de Mons-en-Barœul

Louis Lucien Gabriel, le père de Gabriel Pagnerre, avait une concession dans le cimetière de Mons-en-Barœul. Il autorise un ami à en bénéficier en 1906.



On sait que Louis Lucien Gabriel Pagnerre a été enterré en 1912 à Mons-en-Barœul.

Il était né à Gravelines le jeudi 6 février 1851, s'était marié à Dunkerque le samedi 24 mai 1873 avec Eugénie Marie Julienne Bollengier, et son décès est intervenu à La Madeleine le vendredi 14 juin 1912.


L’acte de concession de 2 mètres carrés du 17 juin 1912 est enregistré le 24 juin 1912 (parcelle 30?).

Si son décès est bien survenu et enregistré à La Madeleine le 14 juin 1912, son fils souhaite avoir la tombe de son père dans la commune où il réside dorénavant. L'architecte et sa famille demeure au 265 rue de Roubaix à Mons-en-Barœul, il vient d'achever le Vert Cottage où il va emménager. 

Il s’agit bien entendu de l’ancien cimetière rue Montesquieu sur lequel sera bâti la Résidence des Mille Roses. On ne sait si les restes ont été transférés au « gardin à casseroles »  comme disait Lucie Mourant en parlant du nouveau cimetière qui a vu le jour dans l’ancienne décharge municipale !

La maman devenue veuve quittera donc La Madeleine pour venir habiter avenue du Trocadéro. Peut-être dans un premier temps au Vert Cottage, ou directement dans la maison au fond du jardin ? On peut supposer que le père était gravement malade, laissant augurer une issue fatale. Gabriel aurait anticipé ce déménagement et construit cette maison pour sa maman en même temps que le Vert Cottage. Ce qui est plausible compte tenu que l’autre double construction dans l'avenue du Trocadéro, destinée au chauffeur et au jardinier, date aussi de 1912.

Avant l’échéance des 30 ans, une recherche a été faite pour trouver un héritier et la mention en marge au crayon graphite indique le 27 Boulevard Pereire Paris 17ème, il s’agit de l’adresse de son épouse, lieu où Gabriel Pagnerre finira sa vie atteint d’une troisième congestion cérébrale. On sait que malgré une mésentente avec son épouse, celle-ci l’avait accueilli à Paris à la fin de sa vie.

Le beau-père de Gabriel Pagnerre avait été enterré en 1908, également dans le cimetière communal de Mons-en-Barœul.


Le 3 juin 1908 avait été enregistré une première concession au cimetière de Mons-en-Barœul pour Charles Joseph Alfred  Bloclet, le beau-père de Gabriel Pagnerre, qui a donc été enterré également à Mons-en-Barœul.

On a la même mention au crayon mine dans la marge.
C’est à chaque fois Gabriel Pagnerre, architecte qui fait les démarches. Le maire est Victor Lelièvre.

Le berceau familial passe nettement de la Madeleine à Mons-en-Barœul.



Où sont ces deux maisons ?

Voici deux maisons construites par l'architecte Gabriel Pagnerre.
On possède les plans colorés.
Jusqu'à présent nous n'avons pas réussi à les situer.
Bravo à ceux qui nous mettront sur la piste.
Pour vous aider une troisième maison de la même série du collaborateur André Cordonnier a été identifiée au n°80 de l'avenue de Flandre à Villeneuve d'Ascq (voir page 62 du livre).



Lille secret et insolite


Dans ce livre qui vient de paraître, deux pages sont consacrées à l'architecte Gabriel Pagnerre.
Les mystères d'une insoumise par Eric Maitrot. Photographies de Sylvie Cary.
Editions Les beaux jours.
2 pages sont consacrées à Gabriel Pagnerre (p 124 et 125)
Référence faite à l'association historique et à Nathalie Ponchel pour leur travail de remise en lumière de l'œuvre de ce créateur hors norme.

Une nouvelle Pagnerre à Croix

Comme on pouvait s'y attendre, les suites de la dernière manifestation ont ouvert des nouvelles pistes.
Voici la dernière Pagnerre authentifiée.

C'est à Croix, à proximité de celles qui étaient déjà répertoriées et qui sont dans le livre "Gabriel Pagnerre architecte de notre terre".

Cette maison fait l'angle entre la rue Jean Jaurès (n°40) et la rue Jean-Baptiste Lebas (n°2) à Croix. Elle est en face de la salle des fêtes Dedecker de Croix, et d'un ancien café "A la bass toture".

La plaque signature qui appartient au dernier modèle est nettement visible sur le côté de la porte d'entrée du 40 rue Jean Jaurès.

D'autres maisons dans le même périmètre sont certainement de Gabriel Pagnerre mais non signées, il faut poursuivre les recherches.

Merci à tous ceux qui y contribuent.
Voir à l'avant dernière page du livre deux maisons dont nous possédons les plans mais qui ne sont toujours pas localisées (Grand Boulevard ou Pas de Calais ?)
A signaler une piste qui nous est également indiqué sur Bray-Dunes ...