Gabriel Pagnerre franc-maçon

Nous avons la certitude de l'appartenance de Gabriel Pagnerre à la franc-maçonnerie.

Plusieurs éléments dont les témoignages oraux (notamment de son petit-fils Francis) et la découverte de certains objets personnels nous avaient confortés progressivement dans cette hypothèse.

Une preuve a été trouvée : Nous savons qu'il a été initié le 17 octobre 1913 dans une loge lilloise qui s'appelait Les Amis Réunis, avant de rejoindre La Fidélité
. Il quitta cette association le 15 décembre 1923.

Auparavant il avait fait partie de la loge Amitié à Boulogne-sur-Mer.


Le bougeoir franc-maçon (avec les lunettes) de Gabriel Pagnerre de la loge Amitié de Boulogne-sur-Mer




L'association Eugénies possède le document confidentiel de cette appartenance.


Lors de sa venue récente Francis Pagnerre nous a montré plusieurs objets ayant appartenu à son grand'père. Un bougeoir, un cache pot et une paire de lunettes en or (dont il a fait don à Alain Le Maoût qui joue le rôle de l'architecte dans le film). Nous savons même maintenant que G. Pagnerre était hypermétrope à la fin de sa vie avec une correction à + 2,75 à chaque œil ! 

Le cache pot en cuivre dessiné par Gabriel Pagnerre porte plusieurs signes de la franc maçonnerie et surtout le bougeoir qui constituent des pièces essentielles. Nous pouvons grâce aux recherches effectuées apporter de nombreuses précisions. Gabriel Pagnerre a été choisi comme vénérable le 17 décembre 1905 (noté infini 905) dans la loge Amitié de Boulogne-sur-Mer. Il s'y rendait régulièrement, ayant franchi toutes les étapes d'apprenti (les 3 points) à compagnon (5 points) puis maître (7 points). Tout autour du bougeoir courre une corde à nœuds avec 3 symboles de l'infini, non fermée pour permettre la diffusion de la connaissance. On remarque des symboles plus connus comme le compas, le maillet et la truelle.


Le dessous du bougeoir est constitué de triangles entrecoupés évoquant le sceau de Salomon. Sur une face figure les 3 lumières : le soleil, la lune et le delta lumineux (étoile flamboyante). Avec la date d'intronisation infini 905 17 X bre.


Les lettres B et J signifient Boaz Jakin , qui sont les deux colonnes du temple de Salomon. Ces lettres sont entourées des 3 points de l'apprenti. Sur la face suivante figure le symbole de la feuille d'acacia à côté d'une tête de mort signe d'immortalité. Le niveau représente la recherche de l'équilibre permanent.

Le G au milieu des 5 points de l'étoile flamboyante (que l'on retrouve dans l'homme de Vitruve) indique : gnose, gnématrie, géométrie, grammaire et God = Dieu.


Puis figure les lettres MB qui sont le mot de passe du maître (que bien sûr nous ne pouvons pas dévoiler). Seules sont notées les consonnes il faut ajouter deux voyelles pour avoir le mot de passe. Ces deux lettres sont entourées d'un triangle (Tétractys Pythagoricien) à 7 points.


Le coloris bleu et blanc de cette magnifique pièce de faïence de Desvres correspond à l'atelier de l'obédience. Ces coloris se retrouvent dans le rite écossais rectifié. Une telle pièce était offerte à un franc maçon au sommet de son obédience. Cela nous éclaire encore mieux sur le parcours de Gabriel Pagnerre. En 1905 il arrive dans son premier cabinet d'architecture, il se marie et son premier fils (Marc) va naître, il est au début de son cycle de renouveau (infini 905).

Sur le cache pot, en cuivre martelé, qui représente la coupe du Graal, on note une base 3 au pied (3 griffes et 3 fleurs) puis une base 5 au milieu et une base 7 au sommet (7 pétales). La progression se faisant de bas en haut. Ce cache pot, qui repose sur un trépied, est un magnifique exemple d'art déco géométrique. Une pièce exceptionnelle de la main de Gabriel Pagnerre au service du grand architecte de l'Univers.




Ces deux pièces constituent, avec les informations recueillies depuis, de magnifiques témoignages et une certitude quant à l'appartenance à la franc maçonnerie de Gabriel Pagnerre. Une piste laisse supposer que le père (Louis Lucien) aurait été lui-même franc-maçon.

Suite à des précisions apportées*, il semblerait que le cache-pot (qui est décrit ainsi car en fait il s'agit de l'emploi actuel de cet objet) puisse être un pot utilisé rituellement. Le pot où sont brûlés les témoignages écrits de la chambre de réflexion et qui au sein de certaines loges est employé pour le feu de la Saint Jean. Il semble toutefois difficile d'imaginer vue la beauté de ce pot en cuivre qu'il puisse avoir été employé pour y brûler des documents. Il s'agit probablement plus d'un objet à fonction symbolique.
Nous savons, avec certitude, par témoignage oral que Gabriel Pagnerre a effectivement été franc maçon et que ces objets lui appartenait.

La qualité du bougeoir et du pot confirme qu'il s'agit de présents offerts pour un événement exceptionnel, donc probablement pour un Vénéralat.

S'agit-il du rite écossais rectifié (RER) ou du rite écossais ancien accepté (REAA) ?

Le RER existait à l’époque, c’est un des plus anciens rite connu. Le REAA est quasiment de la même époque que le RER. Les plus anciens documents connus pour l’un et l’autre rite date de la première partie du 18ème siècle. Le REAA est le rite le plus utilisé au monde toutes obédiences confondues.
Si Eugab a été initié à la loge Amitié, l’obédience dont elle dépend utilise les deux rites, le RER et le REAA.


* Voir en cliquant ici les deux commentaires publiés sur le weblog de la Franc-Maçonnerie.



Plusieurs magnifiques découvertes dans les archives de Saint-Pol-sur-mer, avec notamment cette signature de Gabriel Pagnerre. Ont été encerclés les signes maçonniques présents dans cette signature datée du 18 septembre 1931.


Ci-dessus, Anne-Marie Delpierre, la très efficace secrétaire de l'association Eugénies plongée dans les 15 kg d'archives concernant Gabriel Pagnerre à Saint-Pol-sur-Mer.




Voici des précisions importantes que nous apportent Francis Pagnerre :

" Dans le livre page 92, l'auteur indique que Gabriel Pagnerre n'a jamais appartenu à aucune obédience maçonnique.

Mon père Claude m'avait affirmé le contraire en me disant que mon grand-père était franc-maçon.

Je n'en ai pas la preuve mais je possède un encrier* en porcelaine lui ayant appartenu et qui porte les symboles maçonniques avec comme indications le nom d'une loge "AMITIE - BOULOGNE S/MER" 00905.17 X bre**. Cette date pourrait être soit la création de la loge, soit celle de son initiation. Sur certains documents ou photos, vous pourrez remarquer que sa signature est souvent accompagnée de trois points en triangle."

* En fait il s'agit d'un bougeoir qui pouvait recevoir une grande bougie centrale et trois plus petites en triangle.

** Le signe précédant 905 est celui de l'infini


Nous avons donc maintenant la preuve irréfutable de l'appartenance de Gabriel Pagnerre à la franc-maçonnerie. Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir apporter cette preuve. 

On se souvient en effet que certaines personnes se disant historiennes avaient voulu salir la mémoire de l'architecte pour des raisons bassement politique. Il s'agissait de régler des comptes avec une municipalité qui avait donné le nom de ce grand homme à une salle et un parc. Nous avions pu à l'époque empêcher la sortie d'une publication tendancieuse, et nous veillerons bien entendu à ce que la mémoire de Gabriel Pagnerre soit préservée. Les descendants de la famille nous ont rejoint dans ce sens. 

Jacques Desbarbieux, en tant que président fondateur de l'association historique fait savoir qu'il ne fait plus faire partie d'une association qui a accepté à nouveau dans ses rangs ces personnes. Il laisse le soin à chacun de juger s'il est normal d'utiliser son travail sans son autorisation et pour des motifs bien méprisables.




Le vitrail franc maçon de la construction au 116 rue Jean Jaurès à Villeneuve d'Ascq