Une nouvelle pierre




Avec Eugénies, mieux connaître Eugène Gabriel Pagnerre

L’association Eugénies et ses deux auteurs, Guy Selosse et Jacques Desbarbieux, viennent de faire paraître leur troisième fascicule à propos de l’architecte monsois, Eugène Gabriel Pagnerre. Cette fois, il s’agit de faire le point sur ses constructions commerciales et équipements publics.

Ces petits fascicules (36 pages), d’un prix modique, rencontrent un certain succès auprès du public. D’ailleurs une bonne partie du premier tirage de ce troisième numéro Constructions commerciales et marchés publics est déjà réservée par un cercle d’initiés.

Les deux auteurs ont toujours plusieurs fascicules au feu mais, Journées du patrimoine oblige, ils voulaient absolument sortir ce travail sur le patrimoine architectural des constructions commerciales et bâtiments publics de l’architecte monsois avant le week-end du 17 et 18 septembre. Journées du patrimoine dont le thème est, cette année, Patrimoine et citoyenneté.

Les constructions commerciales de Gabriel Pagnerre effectuées sur la commune de Mons ont été peu nombreuses. On en connaît trois, dont deux ont été détruites pour différentes raisons. Seul subsiste un ancien chai, rue Franklin, qui a été successivement une ébénisterie, un magasin puis un cabinet d’architecte. Mais l’œuvre d’Eugène Gabriel est abondante dans d’autres communes périphériques ou éloignées, même si divers facteurs ont conduit à la disparition de beaucoup de bâtiments de grand caractère.

«  Dans la commune d’Halluin, Pagnerre a construit trois bâtiments importants : une école, un dispensaire et une maison du peuple, expliquent les deux auteurs, deux d’entre eux ont été détruits et on ne sait pas ce qui va advenir du troisième. C’est très difficile de sensibiliser les décideurs à la sauvegarde du patrimoine architectural et de les inciter à conserver ces bâtiments, richesse de notre patrimoine architectural.  »

Mais Jacques Debarbieux et Guy Selosse, membres des Amis de la Villa Cavrois, gardent une certaine dose d’optimisme. Ils se rappellent, qu’au début, une poignée de militants avait beaucoup de mal à être prise au sérieux dans leur défense de l’œuvre de Mallet-Stevens (architecte de la Villa Cavrois).

Mais que cela a fini par produire le résultat que l’on connaît aujourd’hui. Il existe toujours un nombre important de bâtiments commerciaux ou publics dus à Gabriel Pagnerre à Hellemmes, Flers, Croix et bien entendu, à Lille. A. C. (CLP)