MONS-EN-BARŒUL


On dénombre 86 constructions Pagnerre (père et fils) à Mons-en-Barœul, dont quelques unes remarquables : le premier et le deuxième cabinet d'architecture (Vert Cottage), la seule maison signée du père et du fils, plusieurs constructions du père, une maison atelier et un négoce de vins.


Les 2 cabinets d'architecture

Le premier cabinet d'architecture
255 rue du Général de Gaulle


Le premier cabinet d'architecture de Gabriel Pagnerre a été construit au 265 rue de Roubaix à Mons-en-Barœul, actuellement le 255 rue du Général de Gaulle.



Le deuxième cabinet d'architecture
Le Vert Cottage 2 rue du Quesnelet



Rue du Général de Gaulle

La maison du n° 228


200 (Villa Chèvrefeuille) et 202 (Villa Saint-Luc) 
rue du Général de Gaulle



A gauche, au n° 202 la Villa " Saint-Luc " et sa voisine au n° 200 la Villa " Chèvrefeuille ".





Les céramiques avec des Chèvrefeuilles qui ont donné le nom à cette maison.


La Villa Saint-Luc après sa rénovation en 2023



Maisons symétriques 
aux 174 et 176 rue du Général de Gaulle


La construction du numéro 174 porte la première plaque de l'architecte. Parmi les 4 connues, c'est la seule maison de Mons-en-Barœul qui possède cette céramique, les 3 autres étant à La Madeleine.


Maison dite des Ginko biloba
178 rue du Général de Gaulle


Située à côté des maisons symétriques, cette villa en retrait possède deux Ginko biloba, qui sont à l'origine de son nom, bien qu'encore à l'état embryonnaire sur cette carte photo prise à l'époque où elle était habitée par Mr Pottier. © Collection personnelle.



Villa Pax 166 rue du Général de Gaulle 
et sa voisine





Deux garages aux numéros 
211 et 213 rue du Général de Gaulle


156 rue du Général de Gaulle



Cet immeuble a la particularité de rattraper un alignement avec un décroché original. Gabriel Pagnerre a réalisé plusieurs constructions de ce type. Utilisant avec profit un espace complexe, il parvenait ainsi à jouer avec les volumes en fonction des règles d'urbanisme.

Le retour d'angle avec son débord est superbement mis en valeur par une ferronnerie, qui allège la structure portante.


150 et 152 rue du Général de Gaulle




Ces 2 habitations possèdent des sgraffites qui malheureusement ont été dégradés


Rue Henri Poissonnier

La Pépinière
11 rue Henri Poissonnier








Villa Fanny
27 rue Henri Poissonnier





33 rue Henri Poissonnier




37 rue Henri Poissonnier








Les plans de cette construction conçue pour Monsieur Paul Lallemand datent de 1923

24 et 26 rue Henri Poissonnier


Rue Pasteur

Une construction signée du père et du fils
18 rue Pasteur






Une construction du père


La maison d'habitation du directeur du Tissage Ply et Faure frères a été construite par Louis Lucien Pagnerre, le père d'Eugène Gabriel, au 52 rue Pasteur.


Le bas de la rue Pasteur


Sur le côté gauche de la rue Pasteur, la série de constructions de Gabriel Pagnerre débute par une maison en décroché. L'architecte utilise cette astuce pour construire en retrait par rapport à l'alignement du haut de la rue, ce qui lui permet de jouer sur les volumes et d'ajouter des jardinets.


Une construction avec perron au-dessus d'un garage est la première rencontrée en descendant le trottoir de droite. On retrouve des figures géométriques notamment dans la ferronnerie avec des spirales réminiscence du labyrinthe des francs maçons. On note également de nombreux éléments à base triple faisant référence à cette obédience. 



Cette partie de la rue Pasteur après la rue Victor Lelièvre (ancienne rue Nouvelle) a été lotie à partir de 1920. Les maisons possèdent la petite plaque rectangulaire qui est la troisième de l'architecte avec l'inscription E. Gab. Pagnerre. Elles ont été bâties avant la loi Loucheur (qui date de 1928), témoignant de l'aspect social et précurseur de l'architecte dans cette période de l'immédiat après guerre.


Au n° 57, " The Redcathut " possède sur sa façade l'année de sa construction en chiffres romains (MCMXXV = 1925). C'est l'une des rares maisons avec garage. Avez-vous remarqué le chat sur le toit, à l'origine du nom de cette maison ?



Une maison de la période art déco qui reprend un style flamand, avec les pas de moineaux, typiques des réalisations que l'on retrouve à Bruges par exemple. A remarquer aussi les damiers.


Comme pour les réalisations des rues de la Paix et de la Prévoyance à Marcq-en-Barœul qui datent de la même époque, il s'agit de réalisations type HBM (Habitation Bon Marché) très différentes des constructions bourgeoises d'avant guerre. Gabriel Pagnerre s'ingénie à ce quelles soient toutes différentes les unes des autres, en jouant sur de nombreux détails architecturaux, comme la goutte d'eau d'une fenêtre ovale ou des impostes au-dessus des entrées des habitations.





Ces trois habitations qui sont parmi les dernières de la rue Pasteur sont très proche d'un style que l'on retrouve pour des maisons de la rue Claude Lorrain à Lille. A remarquer une ouverture octogonale, quelquefois appelée en forme de pastille Vichy en référence à l'aspect de ce bonbon.


Une modification des coloris de la façade pour la maison de gauche


Cette maison est la première manifestation du modernisme dans l'œuvre de Gabriel Pagnerre. Son aspect a été maintes fois modifié par les propriétaires successifs, témoignage s'il en faut que le côté précurseur de cette construction, bâtie en 1925, a été mal accepté. Cette dernière transformation qui a éliminé le revêtement en briques, pour une surface lisse, cadre nettement mieux avec le style moderne que les tentatives précédentes avaient défigurées.




La même maison avant sa transformation lorsqu'elle était recouverte d'un parement en briques vernissées




Ces 2 maisons ont été réunies par leur propriétaire, celle de droite est la plus petite construction réalisée par l'architecte.




La dernière de la rue Pasteur au n° 104 possède également cette ouverture octogonale dite en forme de pastille Vichy, avec une balconnière qui donne du relief à la façade.

Bel Abri, 10 rue des Prévoyants


Document © Collection privée Jacques Desbarbieux
Reproduction interdite sans autorisation

Maison atelier, rue du Faubourg de Roubaix

Cette construction est située à la limite de Lille et Mons-en-Barœul. Lors de sa construction en 1920, elle se trouvait au 261 rue du Faubourg de Roubaix à Lille.


Cette photo est due à un autre architecte, Henri Chomette, qui construira les Sarts et la Zup de Mons, c'est lui qui indique avec une flèche le début de la rue Emile Zola. 

Sur la gauche, on découvre les arcades de la maison atelier bâtie par Gabriel Pagnerre en 1920 et détruite en 1982 pour la réalisation de la voie rapide urbaine à l'entrée ouest de la ville de Mons-en-Barœul.






Place Dumas à Lille ou Mons ?


Cette carte postale, qui montre des constructions Pagnerre, indique la place Dumas à Mons-en-Barœul, en fait elle est située à Lille.



Rue Franklin

Négoce de vins, 2 rue Franklin



La flèche rouge sur la vue ci-dessous indique l'emplacement de la plaque de l'architecte. La maison située à côté du négoce de vins a été également bâtie par Gabriel Pagnerre.







66 rue Franklin


Paul Lebon qui a habité cette maison, située au n° 66 de la rue Franklin, nous a montré les plans portant la signature de l'architecte Gabriel Pagnerre.



L'habitation du 66 rue Franklin est la deuxième à gauche dans cette série. Les 4 maisons positionnées de façon très originale en quinconce sont très probablement toutes de Gabriel Pagnerre, construites au tout début de sa carrière. On sait que l'architecte a souvent utilisé l'espace en se défiant de l'uniformité (constructions en angle, en décroché, en retrait, sans alignement, sur des parcelles exiguës, etc).