C'est Guy Selosse, notre fin limier, qui a repéré cette construction non encore répertoriée de l'architecte Gabriel Pagnerre. Comme souvent la plaque est enduite consciencieusement de peinture, ce qui explique sans doute cette situation. Proche de la maison isotherme (qui date de 1929), elle n'est pas sans rappeler son style des années 1930. Elle se situe au 41 avenue des acacias à Marcq-en-Barœul.
La réalisation est moderne, avec des lignes cubiques, comme les constructions de Mallet Stevens et Le Corbusier à la même époque. On remarque, comme souvent des signes précurseurs, avec les deux garages. La maison est en retrait permettant le jeu de volumes sur la façade et le maintient d'un jardinet (quoique très réduit ici) présent depuis les périodes Arts and Crafts et Art Déco bruxellois. Ceci est particulièrement net au niveau de la porte d'entrée. Le toit est bien entendu absent avec l'adoption du toit terrasse, ce qui est nous le savons le désir constant de cet architecte depuis ses premières œuvres. On retrouve également beaucoup d'éléments à base triple. Plus étonnant est l'accord entre la brique et le béton.
Même sans la plaque cette maison était suffisamment typique pour pouvoir être attribuée à Gabriel Pagnerre. Celle-ci figure bien, enduite de peinture, entre une gouttière et un câble électrique, il s'agit de la troisième plaque en céramique de cet architecte. Ce qui correspond bien avec l'époque de la construction (1925/1930).