Le document ci-dessus était épinglé avec une bande papier millimétré représentant les coupes de terrain dessinées de la main de Gabriel Pagnerre. Nous en avons mis quelques extraits ci-dessous.
Retrouvez sur ce blog des compléments aux expositions, publications et circuits de découverte, concernant l'architecte Eugène Gabriel Pagnerre.
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Gabriel Pagnerre officier du Génie
Le document ci-dessus était épinglé avec une bande papier millimétré représentant les coupes de terrain dessinées de la main de Gabriel Pagnerre. Nous en avons mis quelques extraits ci-dessous.
Le café Le Pretexte
Le café-restaurant " Le Prétexte " est situé au n° 116 de la Jules Boucly, à l'angle de la place Foch.
En 1925, la position du café à l'angle de la rue a offert à l'architecte Gabriel Pagnerre la possibilité de jouer sur l'opposition pignon/toiture en croupe. La toiture est percée d'une lucarne imposante, soulignée d'une corniche saillante. L'entrée est surmontée d'un lourd ensemble de poutres au profil chantourné.
Cet édifice est construit à la demande d'Emile Charlet (1887-1951), marchand des 4 saisons. Il transforme son établissement en café après la guerre.
Après avoir été marié en premières noces à Jeanne Platel (1888-1945), il se remarie, à presque 64 ans, le 16 juin 1951, avec Jeanne Legrand. Il transforme son enseigne, le café devient " Chez Jeanne ", mais on se demande parfois si une décision ne modifie par le cours de l'histoire car le 19 juillet 1951, Emile décède laissant le café à Jeanne.
C'était le siège de l'Idéal Club du Sart. Les jeunes se changeaient dans l'arrière-salle avant de rejoindre le terrain voisin. Les coupes étaient exposées derrière le bar.
En 1984 : Lucien Dubois. Depuis 1998 : Jacqueline Real. On peut toujours y jouer au 421, un des classiques des jeux de bar.
D'autres clichés © Jacques Desbarbieux
Les maisons ouvrières de Flers
Plan masse du Vert Cottage en 1912 : la propriété de l'Architecte Gabriel Pagnerre
Le Vert Cottage en 1923
Les plans du Vert Cottage en 1923
Un chais de l'architecte Gabriel Pagnerre pour un marchand de vin à Mons-en-Barœul
Rue Franklin, un commerce des années 1930
Un article d'Alain Cadet dans la Voix du Nord le dimanche 1er août 2021
Ce commerce a abrité successivement un marchand de vin, une fabrique de meubles, un cabinet d’architectes.
Retour sur presque un siècle d’existence.
Avant la Seconde Guerre mondiale, cette ménagère qui est allée faire ses courses rue Daubresse-Mauviez, rentre chez elle, rue Franklin en longeant la fabrique de meubles Robert Mouret. C’est une bien curieuse bâtisse pour une menuiserie. Sur les trois fenêtres en demi-lunes, une seule possède des vitres tandis que les deux autres sont aveugles. Pas très facile d’y voir clair pour le menuisier Robert Mouret. La raison ? C’est que cet immeuble n’a pas été conçu pour cette fonction mais pour y pratiquer la conservation et le commerce de vin.
Pour ce produit fragile, on se doit de limiter la lumière afin qu’elle ne dénature pas les grands crus !
L’architecte, Gabriel Pagnerre, avait bien intégré dans ses plans de l’immeuble, cette contrainte vinicole. Bien sûr l’endroit avait quelques défauts pour y pratiquer la menuiserie, mais, Robert Mouret avait fini par s’en accommoder…
Des canapés aux dessins d'immeubles en gardant la même inscription
Après la guerre, l’un des employés de la menuiserie, Charly Wilson, épouse Jeannette, la fille de Robert. Bientôt, il devient le nouveau patron. Il décide de tout changer. Exit les fenêtres en demi-lune ! Elles vont être remplacées par de grandes ouvertures rectangulaires pour l’atelier et même une grande vitrine pour le magasin d’exposition. Lorsque Charly prend sa retraite, il cède l’atelier à un commerçant qui vendait des canapés et bien d’autres choses. Lui-même l’a revendu à son propriétaire actuel, le cabinet d’architecture BLAU.
Les architectes ont décidé de garder l’antique inscription « Fabrique de Meubles » alors qu’en réalité ils réalisent surtout des dessins d’immeubles. Ils viennent de repeindre la façade en blanc avec l’inscription d’avant-guerre, au sommet du mur, en bleu ! A. C. (CLP)

En 41, diplômé de mécanique, il travaille dans un garage de Lille. Il s'engage dans la résistance et à la libération il rejoint l'armée où il sera chauffeur puis mécanicien. Robert Mouret lui demande de réparer un vieux camion puis différentes machines en panne dans l'atelier. Il apprend le métier sur le tas et épouse la fille du patron. Doué pour le travail manuel il devient assez vite un très bon ébéniste, réputé dans la région. En 1964 il prend la succession de son beau-père et prendra sa retraite qu'en 1986. En 1968, un incendie ravage l'atelier. Charlie en profite pour abattre quelques murs, fait modifier la façade et crée un magasin (il se trouvait auparavant rue Mirabeau). Quand il était en activité, l'ébéniste occupait la partie supérieure de la petite maison Pagnerre qui se trouve sur le côté du bâtiment et louait le rez-de-chaussée à Jean-Marie Leblanc qui devait devenir le directeur du Tour de France.
La flèche rouge sur la vue ci-dessous indique l'emplacement de la plaque de l'architecte. La maison située à côté du négoce de vins a été également bâtie par Gabriel Pagnerre.
Le bâtiment situé à côté de l'habitation à l'entrée de la rue Franklin à Mons-en-Barœul vient d'être racheté par un architecte.
Une véritable chance pour cette construction de Gabriel Pagnerre, car les travaux en cours ont permis de retrouver la façade d'origine de la partie droite qui correspond à l'atelier. On savait que Charles Wilson, ouvrier de Mr Mouret, précédent propriétaire, y avait installé sa fabrique de meubles avant que la famille Voet-Ossart ne l'utilise dans une activité assez proche. C'est Charles Wilson qui a modifié la façade, nous sommes entré en contact avec lui, dans le midi, en espérant retrouver des photos d'avant la transformation.
Mons-en-Barœul possède donc une maison atelier conçue par Gabriel Pagnerre. C'est de plus la seule encore debout que nous connaissions, car l'autre maison atelier qui était à la limite de Lille et Mons a été détruite lors du percement de la voie rapide urbaine.
Cette réalisation, dont le nouveau propriétaire va enfin découvrir la plaque de l'architecte, constitue un élément essentiel de l'œuvre de Gabriel Pagnerre en dehors des habitations avec le Dispensaire d'Halluin (détruit), les Bains publics de Villeneuve d'Ascq, la Tannerie de la Madeleine, les deux écoles (Colbras à Halluin détruite et St Pol sur Mer), les deux cinémas de Lille-Wazemmes et Croix et la Maison du Peuple d'Halluin.
La maison sise au n°2 a été longtemps la propriété de la famille Poinsot-Beauguitte qui l'a même loué pendant trois ans à Jean-Marie Leblanc, qui fut directeur du Tour de France. Les souvenirs sont souvent évoqués des nombreuses voitures de course cycliste qui stationnaient à cet endroit.
La façade de la partie atelier comportait 3 arcades. Ce fut longtemps les entrepôts de Charles Wilson jusqu'à un incendie dans les années 60. A la suite de ce sinistre ces locaux furent loués pendant 8 ans successivement à La Maison du Surgelé puis à Frio, avant d'être rachetée par la famille Voet-Ossart.
Par un hasard étonnant, on vendange à côté de ce chais construit par Gabriel Pagnerre pour un négociant en vins ! Un article d'Alain Cadet paru dans la Voix du Nord le vendredi 6 octobre 2023.